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Frédérique Lamoureux [elle]

Doctorat en littérature, option études littéraires et intermédiales

Codirection : Catherine Mavrikakis (Département des littératures de langue française) et André Habib (Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques)

Titre de la thèse : Pour une poétique de l'écriture chez Marguerite Duras et Chantal Akerman

Contact : frederique.lamoureux@umontreal.ca

 

CV

 

Résumé de la thèse

Si plusieurs recherches ont abordé le cinéma d’Akerman et la prose de Duras – notamment Julie Beaulieu qui instaure le concept d’entrécriture (interpénétration entre les pratiques artistiques littéraire et filmique) pour définir la pratique de l’autrice (Beaulieu, 2007) – aucune ne fait état des relations qui existent entre leurs œuvres. Grâce au rapprochement qu’elle effectuera, ma thèse permettra de faire avancer le pan des études intermédiales qui s’intéresse aux influences entre cinéma et littérature. Elle permettra également une compréhension plus juste des œuvres hybrides de Chantal Akerman et Marguerite Duras. Toutes deux à la fois autrice et réalisatrice, elles sont également des figures de proue de la littérature et du cinéma francophone au féminin. Leur œuvre respective, qui couvre les décennies 1940 à 1990 chez Duras, et de 1960 à 2010 chez Akerman, partage avec l’autre plusieurs similarités, dont la pratique double de l’écriture et du cinéma. Chez les deux artistes, c’est le geste d’écriture qui préside à la création des œuvres de fiction littéraires et cinématographiques.  

En considérant l’écriture comme notion centrale de ma thèse, je serai amenée à formuler la problématique suivante : chez Chantal Akerman comme chez Marguerite Duras, l’écriture est considérée comme geste fondateur nécessaire à la création des films comme des textes de fiction. Comment cette notion d’écriture s’inscrit-elle dans les œuvres (films et textes de fiction), et quelles sont les différentes modalités de sa présence ? Cette problématique ouvre sur moult questions qui nourriront ma thèse. J’aborderai entre autres le motif de l'écriture dans les films (comment les deux artistes représentent l'écriture à l’écrit comme à l’écran), la question de l'écriture dans le discours des deux autrices et réalisatrices (la pensée qu’elles élaborent sur leur rapport à l'écriture), et le travail (ou la pratique) de l'écriture qui se lit dans les archives respectives des deux artistes.