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/ Département de littératures et de langues du monde

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Victor Chaix [il/lui]

Doctorat en littérature, option humanités numériques

Codirection : Marcello Vitali-Rosati (Département des littératures de langue française) et Tony Gheeraert (Université de Rouen Normandie) 

Titre de la thèse : 

Faire communs dans les écritures, les évaluations et les publications de revues en ligne

Contact: victor.chaix@umontreal.ca

ORCID

Résumé de la thèse

Ce projet de thèse prend pour objet les revues en ligne comme (mi)lieux au travers desquels peuvent se constituer et se consolider des communautés de recherche, prolongeant et reconfigurant une dynamique de discussion et de réflexivité collective instaurée dès l’origine par les revues imprimées. Dans une démarche de recherche-action avec le projet Revue 3.0 et les Presses Universitaires de Rouen et du Havre, ce projet vise à élaborer des critères éditoriaux contributifs pour les environnements et pratiques d’écriture, d’évaluation et de publication de revues savantes en ligne. Quels sont les valeurs sociales et les modèles épistémologiques s’inscrivant dans nos environnements d’éditorialisation savante, et en quoi leurs matérialités ou configurations structurent en retour la pensée et les processus de la recherche ? Nous faisons l’hypothèse que la forme du fragment, caractéristique du milieu hypertextuel du web, pourrait nous permettre de reprendre à nouveaux frais le modèle conversationnel de la revue l’Athanaeum (1798-1800), qui faisait de l’inachèvement constitutif de cette forme un genre littéraire social et communautaire à part entière. D’autre part, alors que l’éditeur·ice était, dans le régime de l’imprimé, l’intermédiaire essentiel entre les auteur·ice·s et les lecteur·ice·s, ce rôle de médiation évolue en régime web ouvert où, sur le modèle du logiciel libre, les communautés de recherche se trouvent à la fois « utilisatrices » et « productrices » de leurs milieux d’écriture. Pour faire communs dans les écritures, évaluations et publications de revues en ligne, il est tout d’abord nécessaire de cultiver une littératie numérique et un rapport actif à ces milieux d’écriture - une « intelligence de l'objet technique », selon l’expression du philosophe Gilbert Simondon - ce qui suppose une ouverture des formats et des technologies, à rebours de l'effet boîte noire et la vision solutionniste portée par les outils de la Big Tech. Inscrit dans le champ des études des médias et de la philosophie du numérique, ce projet de thèse entend par conséquent analyser les pertinences et les contraintes du modèle des communs numériques pour les revues savantes.