Roxanne Brousseau [elle]
Doctorat en études anglaises
Direction : Heather Meek
Titre de la thèse : Eighteenth-Century Narratives of Rape and Consent
Contact : roxanne.brousseau@umontreal.ca
Thesis Abstract
Numerous eighteenth-century fictional texts, from Eliza Haywood’s amatory novella Fantomina (1725), to Samuel Richardson’s epistolary novels Pamela (1740) and Clarissa (1748), to John Cleland’s erotic novel Fanny Hill (1748), to Mary Wollstonecraft’s political semi-autobiographical novel Maria (1798), feature passages of rape and attempted rape that are, to varying extents, central to narrative development. Indeed, a considerable body of eighteenth-century British literature contains passages in which we find representations of sexual assault. For this reason, one can safely assume that writers and readers, and, by extension, members of society at large, were simultaneously disturbed and engrossed by this crime. This thesis will examine the motives behind eighteenth-century society’s fascination with writing and reading about various forms of sexual violation, concentrating on works that depict female protagonists’ experiences of rape. While the physical ramifications of sexual assault will be explored, my primary interest is the ways in which authors explore victims’ inner, emotional responses to rape and therefore contribute to the evolving form of psychological realism. More specifically, this thesis uses an interdisciplinary methodology to consider the role of literature in shaping eighteenth-century understandings and attitudes surrounding rape in Britain, while also exploring the ways in which representations of rape formed the emerging genre of the novel.
Résumé de la thèse
De nombreux textes de fiction du XVIIIe siècle, du roman Fantomina (1725) d’Eliza Haywood aux romans épistolaires Pamela (1740) et Clarissa (1748) de Samuel Richardson, en passant par le roman érotique Fanny Hill (1748) de John Cleland et le roman politique semi-autobiographique Maria (1798) de Mary Wollstonecraft, présentent des scènes de viol et de tentative de viol qui sont, à divers degrés, au cœur du développement narratif. En fait, une partie considérable de la littérature britannique du XVIIIe siècle contient des passages dans lesquels on trouve des représentations d’agressions sexuelles. Par conséquent, on peut supposer que les écrivaines et écrivains, leur lectorat et, par extension, les membres de l’ensemble de la société anglaise ont été à la fois dérangés et captivés par ce crime. Cette thèse questionnera ce qui motive la fascination de la société anglaise du XVIIIe siècle pour les diverses formes de violence sexuelle en littérature, en se concentrant sur les œuvres qui dépeignent les expériences de viol des protagonistes féminines. Tandis que les séquelles physiques de l’agression sexuelle seront abordées, mon intérêt principal résidera dans la manière dont les autrices et auteurs explorent les réactions émotionnelles des victimes et contribuent ainsi à l’évolution du réalisme psychologique. Recourant à une méthodologie interdisciplinaire, cette thèse scrute le rôle de la littérature dans la perception et les comportements de la société anglaise du XVIIIe vis-à-vis du viol, et elle explore comment les représentations du viol ont contribué à l’émergence du genre romanesque.