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Mathieu Rondeau [il/lui]

Doctorat en littérature, option études littéraires et intermédiales

Direction : Livia Monnet

Titre de la thèse : Au-delà des technologies numériques et de la réalité augmentée. En quête de sociospiritualité dans les séries d'animation japonaises du 21e siècle 

Contact : mathieu.rondeau@umontreal.ca

Résumé de la thèse

En juin 2022, le développeur Psychic VR Lab s’associait à plusieurs artistes numériques japonais pour créer une expérience unique en réalité augmentée à New York, en plein cœur de Times Square. Cette technologie, particulièrement au Japon, gagne en popularité depuis les cinq à dix dernières années. En fait, ma thèse trouve sa pertinence dans le fait que nous assistons présentement à de considérables avancées en matière de réalité augmentée qui ont mené à une reconnaissance accrue de cette technologie. Nous semblons baigner dans un éther de virtualités qui se superposent à notre expérience du réel afin de l’« augmenter ». 

Notre rapport au numérique se naturalise, alors que nous dissimulons l’intermédiaire de l’écran pour interagir directement avec l’image. Nous assistons donc à une évolution dans le type de relations qu’il serait possible d’entretenir avec les entités virtuelles ; ces corps artificiels emplis de vitalité que nous avons animés. Il convient donc de réfléchir à la forme que pourront prendre ces rapports. Et comme mon projet concerne l’aspect relationnel de cette question, j’ai jugé qu’aucune situation n’était mieux placée afin de comprendre le rôle de ces entités que celle de l’industrie culturelle japonaise, qui repose sur la multiplicité de personnages au sein de divers médiums.  

Plus particulièrement, je m’intéresse à l’étude de la réalité augmentée comme s’alignant avec cette riche tradition de considérer les arts de l’image en mouvement comme une forme de métaphysique dans laquelle les projections agiraient à titre d’esprits. De ceux et celles qui ont supporté un tel rapprochement entre le cinématographique et la spiritualité, on retient surtout cette idée que l’image en mouvement est porteuse d’une vitalité insondable ; elle semble posséder une « âme » qui lui est propre.  

Ce qui m’importe dans ce projet est donc de chercher ce que produit, concrètement, cette forme de « socio-spiritualité » mobilisée par les technologies de réalité augmentée.