Karina De Obriga, mineure en études hispaniques
Coordonnatrice au Conseil des arts de Vaudreuil-Soulange (CAVS)
Il faut profiter de ces programmes-là qui sont bien conçus et qui sont enrichissants! C’est une richesse d’en découvrir plus sur d’autres cultures et d’avoir la maîtrise d’une autre langue.
Comment envisageais-tu tes études universitaires?
Quand je suis arrivée à l’Université de Montréal, je n’avais pas de plan de carrière en tête. Je venais de terminer mes études collégiales en théâtre, et je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Je me cherchais.
J’ai fait l’ensemble de mes études par intérêt : un programme après l’autre que j’ai finalement cumulés pour obtenir un diplôme de 1er cycle. Chaque programme n’avait pas nécessairement de lien avec un projet de carrière! Mais ça a donné le parcours que j’ai maintenant.
Qu'est-ce qui t'attirait en études hispaniques?
J’avais la chance de parler déjà un peu espagnol. Enfant, j’avais voyagé avec mes parents dans des pays hispanophones. En plus, j’avais un emploi d’été dans le domaine touristique. L’espagnol faisait déjà un peu partie de mon parcours, et parce que je le parlais assez bien, j’avais eu la chance de partir à Mexico via un programme du Ministère du Québec. Je savais que parler espagnol m’ouvrirait des portes!
Qu’as-tu fait après ta mineure en études hispaniques?
Après ma mineure, j’ai fait un certificat en relations industrielles. Dix ans plus tard, je suis retournée faire un certificat en droit à l’Université Laval. En combinant mes trois certificats, j’ai réussi à diplômer d’un BACCUM – un Bac par cumul!
Quel souvenir gardes-tu de ton passage en études hispaniques?
J’étais très impressionnée par l’Université! Pour moi, c’était la cour des grands! Personnellement, j’ai préféré les cours orientés vers la culture et la littérature hispaniques. Je me souviens d’un professeur qui nous avait fait lire des choses complètement éclatées, et ça me faisait tripper de découvrir tout ça!
Est-ce que ça a alimenté ton désir de voyager?
Oui, c’est sûr! Plus tu en apprends sur une culture, plus tu as envie d’aller sur place pour la découvrir. Mais comme je faisais la mineure à temps partiel, je n’ai pas fait d’échanges à l’étranger.
Tu étais à temps partiel parce que tu travaillais en même temps?
Oui, et je n’habitais pas à côté. Je n’ai jamais déménagé à Montréal pour les études : je ne faisais que trois cours par session. C’était parfait! J’avais assez de cours pour rester stimulée, et je n’étais pas obligée de tout sacrifier pour mes études. Ça me convenait très bien.
Où travaillais-tu pendant tes études?
Je travaillais pour Tourisme Québec, aux postes touristiques situés aux frontières. Ça pouvait arriver que des touristes hispanophones débarquent. Et comme c’est moi qui parlais espagnol dans l’équipe, on venait tout de suite me chercher!
Les gens étaient surpris de ton niveau en espagnol?
Oui! Et quand je voyage et que je sors mon espagnol, les gens sont toujours très surpris!
Qu’est-ce qui t’a amenée à travailler au Conseil des arts de Vaudreuil-Soulange (CAVS)?
J’ai toujours eu un intérêt pour le milieu culturel, mais je voulais aussi sécuriser mes conditions matérielles. Quand l’opportunité est arrivée, je n’ai pas hésité!
En quoi consiste ton travail comme coordonnatrice?
Mon rôle au Conseil des arts, c’est d’accompagner les municipalités et les artistes qui contribuent au développement culturel de la région. Mes demandes sont toujours très variées! C’est stimulant, car ça me permet d’exprimer ma créativité. J’ai un champ d’action très vaste aussi, et une grande liberté.
En gros, J’essaie de faire vivre les idées! Parfois, on a un simple flash et il faut aller chercher les moyens pour le réaliser de A à Z! Par exemple, en 2020, on a voulu organiser une exposition itinérante. On a eu l’idée en mai, et en juillet, c’était implanté! Ça a eu tellement de succès que, cette année, on a reconduit l’expérience dans plus de municipalités encore.
J’imagine que tu es toujours en contact avec les gens, les artistes et le public?
Tout à fait! Un conseil des arts, c’est un milieu très humain, axé sur l’échange.
Que dirais-tu aux nouvelles cohortes qui arrivent en Littératures et langues du monde?
Voici ma philosophie par rapport aux études : si tu as de l’intérêt, vas-y! Ça peut juste servir. Même si ça ne mène pas tout de suite à une carrière, il faut y aller parce que ça nous enrichit toujours et ça mène forcément à quelque chose.
Aurais-tu envie de poursuivre aux cycles supérieurs un jour?
Ça m’impressionne beaucoup les gens qui ont une maîtrise ou un doctorat! Pour moi, actuellement, ça ne serait pas réaliste. Mais peut-être qu’un jour je reviendrai faire une maîtrise... Qui sait?