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Gabriel Rémy-Handfield [il/lui]

Gabriel Rémy-Handfield

Doctorat en littérature, option littérature comparée et générale

Direction : Livia Monnet

Titre de la thèse : L’esthétique de l’aberrant dans les œuvres de Lu Yang

Contact : gabriel.remy-handfield@umontreal.ca

 

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Résumé de la thèse

Ma thèse de doctorat étudie les œuvres digitales, les installations et les performances de l’artiste Lu Yang(陆扬)(1984-) et son impact sur l’art contemporain en Chine et dans le monde. Lu Yang crée des œuvres radicales, expérimentales et aussi ironiques, dans lesquelles se déploient ses intérêts pour les neurosciences et les biotechnologies, le Bouddhisme ainsi que l’influence de la culture populaire japonaise de l’anime et du manga. À travers l’animation digitale, des installations et des performances, l’artiste propose de nouvelles configurations des sexes, des genres et du corps qui échappent aux paramètres de la normativité et qui contribuent à déconstruire et à repenser l’anthropomorphisme. Le corpus est composé des œuvres suivantes : Uterus Man, Delusional Mandala, Delusional World, Electromagnetic Brainology, Material World Knight Game et Doku. L’hypothèse de la recherche est la suivante : je cherche à démontrer comment l’artiste met en scène ce que j’appelle une esthétique de l’aberration. Celle-ci est basée à la fois sur des logiques irrationnelles et non-linéaires mais aussi sur un imaginaire singulier qui relève de l’étrange, de l’anormal, du grotesque et du pervers. Lu Yang déploie les quatre configurations suivantes dans son œuvre pour mettre en scène l’aberrant : premièrement, l’idée d’un sexe-spéculatif, deuxièmement une esthétique liée au grotesque, troisièmement, une déstabilisation de l’imaginaire scientifique et religieux, et, finalement, des aberrations du mouvement à travers l’usage de la danse et de la performance. Pour étudier cette esthétique de l’aberrant, je m’inspire surtout des concepts proposés par Gilles Deleuze et Félix Guattari. Mes réflexions seront aussi enrichies par des théoriciennes et théoriciens comme David Lapoujade, Luciana Parisi et Brian Massumi. La thèse fera aussi appel à d’autres penseuses et penseurs qui ont réfléchi aux enjeux propres à l’art contemporain chinois. De plus, les concepts proposés par Thomas LaMarre et le philosophe chinois Yuk Hui seront utiles pour étudier l’animation digitale et les différentes technologies utilisées par l’artiste.

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